Pop it up

Ici mon rôle est d’offrir la possibilité d’une expression plurielle, un “construire ensemble“ qui dévoile un lieu en mutation.

POP IT UP laisse une grande liberté de création aux artistes invités: Dans les pays anglo saxons, on utilise le terme curator, qui vient du verbe to cure, soigner, prendre soin. Il est plus adapté que le terme français de commissaire qui sous entend une hiérarchie.

Tout d’abord le site: Travaillant sur les aménagements extérieurs des Tanneries et étant par ailleurs scénographe d’exposition, l’envie était grande de proposer un projet dans ce bâtiment si particulier: une architecture simple et brute que le temps a laissée ouverte sur un paysage presque sauvage. Mélanie Drevet et moi avons prit soin de le conserver tel quel pour préserver la richesse de sa flore. Aujourd’hui, par les béances du bâtiment, la nature est partout présente: naturel et construit se rejoignent.

Ensuite une démarche: L’équipe Akoaki, originaire de Détroit (Michigan, USA) développe une approche architecturale différente et prend en charge la conception et la fabrication de ses projets. Investissant des lieux désaffectés, AKOAKI provoque une relation différente au site. Découverte, interrogation, échange, ces installations légères et colorées nous laissent imaginer un autre devenir possible.

Les étoiles d’AKOAKI, flottantes bien que monumentales nous transportent ailleurs, plus haut. Elles élèvent le sol, les poutres, la charpente et le toit. Envolée ou atterrissage ?

Conçues en 2 semaines, elles ont été décomposées puis construites sur place en 2 semaines également: Créativité, inventivité, efficacité caractérisent la guérilla architecturale que nous propose ce commando de 8 étudiants. 

Enfin une déambulation photographique: Le travail de Marie Combes s’approche tour à tour du paysage et de l’architecture. Elle s’approprie les lieux pour en restituer à sa façon les volumes et les perspectives. Son regard vagabond cadre les espaces parcourus en témoin d’une situation donnée et livrée à notre interprétation.

Les images de Détroit en friche affichées dans le parc raccordent l’installation d’AKOAKI  à son lieu d’origine et d’expérimentation et dialoguent avec la prairie.

Les diptyques témoignent en même temps qu’ils  déstabilisent. Packard (emblème du déclin de la ville industrielle) regarde les Tanneries,  une autre échelle, une autre histoire.

La ruine industrielle et presque apocalyptique côtoie les 6 images issues de la commande de la ville d’Amilly qui attestent d’un état du bâtiment avant le démarrage des travaux de transformation. 

voir le catalogue

 

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image


Cartier Art Dubaï 2012

La scénographie itinérante dévoilée à Paris s’installe à Art Dubaï. L’espace disponible ici, à créer entièrement, lui donne toute son ampleur. 

Un cloître de nuages végétaux qui rythment l’espace et proposent des écrins pour les créations à découvrir. De part et d’autre, les invités peuvent déambuler librement, revenir admirer après avoir dégusté les produits proposés pour le cocktail sous les parasols.

Le gypsophyle, vivace légère et vaporeuse est choisi pour créer des écrins/nuages qui ponctuent et organisent l’espace. Ils dessinent comme les carrés plantés d’un cloître à parcourir pour découvrir, un à un les bijoux de la nouvelle collection.


La féerie du jardin de gypsophile et d'orchidée transporte ailleurs les visiteurs de la biennale ...

Image - Dessin: Patrick Lemordan

Dessin: Patrick Lemordan

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image


Hôtel Sezz St Tropez

“C’est un pays magique. La terre, l’air, le climat, l’ensoleillement, tout est réuni ici pour que la nature s’expose dans toute sa richesse, dans toutes ses exubérances.  En réalité, tout était déjà là, ou presque ; il suffisait de choisir, d’ordonner, d’enrichir par touches délicates”, confie le paysagiste Christophe Ponceau, dont on connaît la science du paysage, le goût des jardins.

Et qui joue, ici, au Sezz Saint-Tropez, une partition où s’organisent la liberté végétale et les formes taillées.
Il s’agissait avant tout d’isoler les 11. 000 m2 que représente l’emprise au sol du Sezz Saint-Tropez. Non pas d’en faire un espace clos, mais de lui conférer son autonomie, d’en marquer les limites sans ruptures ni agressivité avec l’environnement.

Le long de la route des Salins, une longue palissade de bois qui semble être là de toute éternité. D’autant qu'elle est bordée de lauriers retaillés et de massifs d’iris à la présence, semble-t-il immémoriale.

Les trois autres faces du terrain sont bordées de massifs qui mélangent  mimosas, arbousiers, lentisque et fillaires,  ponctués de majestueux pins parasol.

Dès l’arrivée, en garant son véhicule au parking, le visiteur est saisi par les senteurs entêtantes dégagées par les grands eucalyptus et les d’éléagnus qui cernent leurs pieds pris dans une prairie  de fines graminées jaunes.

Le ton est d’emblée donné, nous voici au cœur d’un jardin surprenant.

Au cœur de l’ensemble, la piscine où, la tendant d’une longue ligne de palmiers, Christophe a joué le dépaysement, l’exotisme, l’affrontement de l’ombre et de la lumière.
A partir de là, en empruntant un lacis de petits chemins en sable stabilisé, se met en place une promenade au fil de jardins à l’identité spécifique, mais à l’harmonie évidente.
A l’approche des maisons, s’offrent au regard des petits bouquets d’arbustes et de graminées plus sauvages et spontanées, et dont les floraisons successives créent des atmosphères visuelles alternant le jaune, l’orange et le blanc.

Chaque chambre possède son propre jardin. Une vaste pelouse isolée du reste du monde par une haie d’arbustes denses, au feuillage bleuté, scandés de mimosas aux tonalités différentes. Au fond du jardin, des rosiers sauvages ponctuent l’ensemble de taches de couleur vives.

Lauriers, pins parasol, mimosas, eucalyptus, palmiers…à l’évidence, le paysage composé par Christophe est l’expression hautement civilisée d’un jardin sudiste.
Seule rupture volontaire avec le paysage, le spa. Pour y accèder, un petit jardin exotique et à l’intérieur un jardin calme propice à la détente, à la sérénité, à l’abandon. Comme un grand écart qui projetterait la Provence aux confins de tous les orients, le proche comme l’extrême…

Le jardin – paysage de Christophe joue de la luxuriance et de la discrétion, de la richesse et de la simplicité, de l’ordre et de l’aventure. Soit la résolution du vieux débat entre nature et culture.

Image - Dessin : Patrick Lemordan

Dessin : Patrick Lemordan

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image


Les fragments colonisateurs

Ce jardin se dessine sur le quai, de manière informelle, en opposition à la plantation mono-spécifique de la cale et en accompagnement du nouveau bâtiment. Une végétation rase et aléatoire suggère la transition du construit au naturel, de l’aquatique au minéral. 

Ces fragments de jardins se voudront également évocation d’une phase d’évolution du site. L’herbe actuelle endommagée et la terre retournée par le futur chantier permettront l’éclosion d’une diversité végétale renouvellée.

Le jardin dans la cale poursuit la perspective linéaire du canal. Il se déploie sur un tiers de la superficie. Composé d’une seule espèce végétale, ce jardin se lit comme une masse de feuillages verticaux (de 1 à 1,5m de haut), à l’échelle de l’intervention architecturale de l’écluse. 

Dépassant largement des quais, il sera perçu aussi bien depuis la Saône que depuis le canal.

Le feuillage persistant des Iris pseudacorus fera exister toute l’année cette signalétique végétale qui explosera au printemps. La floraison jaune vif opposera un socle contradictoire au blanc des nouvelles constructions.

Image - Dessin: Patrick Lemordan

Dessin: Patrick Lemordan

Image - photo: France Dubois

photo: France Dubois

Image - photo: France Dubois

photo: France Dubois

Image - photo: France Dubois

photo: France Dubois

Image

Image

Image

Image