Domaine de la Ferté-Vidame – année 02

En 2007, le projet concerne la mise en place d’une signalétique  et la création d’une charte graphique pour le domaine de la Ferté Vidame. Cette signalétique propose plusieurs parcours thématiques et poly-sensoriels et se verra augmentée au fur et à mesure des nouvelles installations dans les années à venir.

En effet, il paraît important de faire connaître l’histoire de ce lieu surprenant aux nouveaux visiteurs mais également d’expliciter l’arrivée d’éléments neufs et contemporains dans un site historique. Cela participera de l’appropriation du projet par ses utilisateurs et viendra renforcer la concertation avec les habitants.

3 équipes ont été consultés. Elles devaient chacune proposer un concept alliant graphisme, création plastique et création sonore suivant  4 axes de promenade: 

Une promenade historique qui raconte l’histoire du lieu et des hommes qui l’ont fait exister.
Le contenu de ce parcours est alimenté par les recherches et les textes d’historiens spécialiste du site mais aussi de ces propriétaires illustres, en particulier St Simon et le marquis de Laborde et son influence sur le village de la Ferté.

Une promenade bucolique et botanique qui s’appuie sur la composition et l’organisation du parc.

Une promenade de trace en trace, qui raconte le projet en cours et les éléments qui le construisent.
Celle ci sera alimenté par le travail du directeur artistique et des services culturels du Conseil Général.

Une promenade parlée ponctuée par les témoignages et la mémoire des habitants.
Une collecte de témoignage parlé sera effectué par un auteur ayant déjà réalisé ce type d’écoute sur d’autres sujets.

L'équipe "Les chevreaux suprématistes" (Pénélope de Bozzi, Lucie Chaumont, Mathieu Lemarié et David Enon) a été retenue.

 

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Bêtes et Hommes

Une première volière scintillante, comme un écrin argenté et précieux,

Une justification ? une excuse pour montrer des animaux en captivité ? Une volonté de magnifier leur présence dans l'exposition ?

Plutôt une provocation au sein des tentes en bois brut et toile de jute de Patrick Bouchain. Le vivant scénographié à outrance pour dès le départ affirmer sa présence.

Chaque enclos présentant des animaux vivants a été conçus comme une installation d'abord plastique. Ils ponctuent le parcours jusqu'à clore l'exposition par une volière géante au décor de désolation. Une volonté affichée d'insister sur les dégâts causés par l'homme sur le vivant qui l'entoure, loin de la complaisance volontaire de la première volière.

À chaque enclos correspondent une couleur et une ambiance en rapport avec l'animal mis en scène et son rapport au contenu de l'exposition:
— Gris argent, bijou pour les mainates, oiseaux savants qui peuvent s'exprimer dans notre langage
— Noir, sombre humide et chaud pour les iguanes, nouvel animal domestique rejeté aux égouts quand il devient trop encombrant
— Une cage dorée et évanescente pour les outardes, volatile sauvage, craintif et gracieux, protégé car en voie de disparition à cause des pesticides
— Blanc immaculé, une volière zen pour les corneilles et corbeaux, un décor de pureté pour réhabiliter cet animal synonyme de malheur
— Vert, frais et luxuriant, le plus naturaliste des enclos n'en n'est pas moins un décor pour cet attendrissant couple de loutres. Le sauvage nous touche et nous attire quand nous le maîtrisons.
— Gris, gravats, poussière et plantes comme déjà sèches, qui sont les véritables vautours ?

Ceux dans la cage, immobile sur leur piédestal en bois mort ou nous qui les admirons avant de quitter ce lieu et de les oublier ? 

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Vice et versa

Monde perdu, monde rêvé…

Eden ou enfer, jardin platonique ou jardin pornographique, labyrinthe ludique ou paravent voyeur, chacun en décidera suivant son humeur… 

Qui sait, l’entrée du jardin est masquée, un voile d’eau écarte la vue au regard trop furtif.

Des rideaux de perles suintantes s’égouttent du tunnel végétal, elles diluent le regard, irisent les sens. Le sas ruisselant  est le passage initiatique et obligé pour accéder à cet univers onirique.

Une fine brumisation s’engouffre dans vos dessous, la moiteur s’accentue, une brise soudaine découvre une clairière.

La lumière se fait plus douce, vous atteignez la forêt-labyrinthe, une résille drape l'espace, des troncs (ou “cônes de jouissance“) parsèment un sous-bois humide.
Les yeux s’y perdent, on contourne les fougères et les herbes hautes, on s'approche des troncs. 

Surpris par les averses, des tontines d’osier aux noms évocateurs (cône masturbatoire, copulatoire, éxutoire) permettent de s’abriter et de faire des rencontres improbables…

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Mouans Sartoux

La structure existante est forte : le jardin est en restanque, sur un versant Nord.

Nous sommes sur la côte d'azur mais certains espaces du jardin, à l'ombre souvent, gèlent en hiver. 

Les éléments construits (maison, piscine, cuisine d'été) s'inscrivent déjà dans la structure du jardin. Mon rôle est donc essentiellement d'organiser des plantations, de définir ce qu'il se passe sur chaque terrasse. 

Les propriétaires sont passionnés de jardin: lui pour le potager, elle pour les fleurs. 

C'est un projet simple pour lequel je définie un "statut" pour chacune des restanques. Je travaille beaucoup les limites, afin d'isoler sans enfermer mais on est dans une zone pavillonnaire qui se densifie.  

Aux abords de la maison, le jardin est dense, précis, organisé: la longue terrasse ombragée de vigne et de kiwi est bordée d'un massif qui mélange aromatique, arbuste et vivaces dans les tons de gris aux floraisons bleu, rose et blanche. 

La zone la plus froide est aménagée en cour avec fontaine, c'est l'endroit frais en plein été, idéal pour la sieste. 

Une restanque est réservée au potager, que le propriétaire organise lui même. 

Les autres restanques sont traitées en paysage: herbe fauchée, arbres épars et limite dense, par strate : vivaces, arbustes, arbres pour dissimuler le voisinage en créant de la profondeur et des ambiances spécifique qui se rejoignent.

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